Un long week-end à Venise

Nous avons succombé, nous n’avons pas pu résister et nous ne l’avons pas regretté. Il y a quelques mois encore, nous nous disions que Venise était tellement cliché avec ses gondoles, ses pigeons et ses touristes…

Mais en fait, Venise est tout simplement magique avec ses palais, ses canaux et ses spritz ! Soyons honnêtes, nous sommes des adeptes de l’Italie.

Santa Maria della Salute - Bye bye Loukoum - Venise
Santa Maria della Salute

On pourrait y retourner chaque année qu’on ne s’en lasserait pas. Bien au contraire, dès notre retour, nous pensions déjà à notre future destination au pays de la dolce vita. Cependant, Venise a quand même ce quelque chose de spécial qui la place au-dessus des autres villes. Pascal l’a élue plus belle ville qu’il ait visitée. Quant à moi, mon cœur balance encore entre Venise et Florence…

 

On vous explique ici comment on en est arrivés à ce constat.

 

Pour sa tranquillité

Non, ce n’est pas une blague : Venise peut être paisible pour qui sait s’éloigner des quartiers touristiques. Bien sûr, si vous êtes place Saint-Marc le samedi matin du week-end de Pâques (comme nous), vous risquez d’être très entourés… Nous avons même un peu pris peur, en voyant les longues files d’attente, que le reste de notre séjour ne se résume à des queues interminables pour acheter des tickets d’entrée. Nous avons d’ailleurs dû renoncer à la visite de la basilique Saint-Marc, mais ce n’est que partie remise !

Pour retrouver un peu de tranquillité, le meilleur moyen est probablement de se perdre dans le dédale des rues vénitiennes. Le quartier de Cannaregio où se situe le Ghetto, le quartier juif, est parfait pour se balader au calme. C’est la Venise populaire, celle des locaux où l’on ressent vraiment la vie de quartier. Prendre le vaporetto pour changer d’île vous permettra également de vous retrouver vite loin des foules. De même, les îles de San Giorgio Maggiore et de Giudecca ne sont pas prises d’assaut et méritent largement le détour.

San Giorgio Maggiore - Bye bye Loukoum - Venise- Campanile
Vue du campanile de San Giorgio Maggiore

La première, pour sa basilique et son campanile qui offre une vue dégagée sur Venise pour 6 € et deux/trois touristes en haut seulement. Au sommet du campanile, on profite de la vue et du ballet incessant des vaporetti sur la lagune, on aperçoit le monde grouiller en face devant le palais des Doges le long du Grand Canal, et en regardant plus à l’ouest on distingue même le continent.

La seconde, Giudecca, est encore moins prisée des touristes. Elle mérite pourtant qu’on y jette un œil pour une balade le long du canal où vous ne croiserez pas grand monde. Si vous aimez la photographie, passez donc à la Casa dei Tre Oci. Lors de notre passage,  il y avait une exposition de David Lachapelle. N’hésitez donc pas à y aller même si les tarifs sont un peu élevés, 12 euros l’entrée, il est possible que votre photographe préféré y soit exposé : la programmation semble assez variée et en se baladant sur le site Internet, on découvre que Diane Arbus, Helmut Newton et Sebastião Salgado y ont déjà été exposés.

Venise et l’art pas très classique

Venise est un musée à ciel ouvert. La ville est étonnement bien conservée. Nous avons été émerveillés à chaque coin de rue ou lagune par ses églises, ses palais, ses campaniles et ses théâtres. Et si l’on veut voir autre chose que des églises gothiques et byzantines et des peintures de la renaissance, c’est tout à fait possible à Venise et ce, même en dehors de la biennale : les amoureux d’art moderne et/ou contemporain y trouveront leur bonheur.

Un petit tour à la Galerie Contini

Nous sommes tombés par hasard sur la galerie Contini, dans le quartier de Saint-Marc. Notre regard a été attiré par des sculptures de Botero, artiste colombien que nous aimons beaucoup (voir notre article sur Rotterdam). Nous avons aussi retrouvé dans cette galerie des sculptures d’Igor Mitoraj, artiste que nous avions découvert lors de notre visite de Pompei : il représente le corps humain sous toutes ses formes et ses détails en reprenant les codes de la sculpture antique.

Hirst à Venise

Lors de notre visite, la Punta della Dogana et le Palazzo Grassi co-organisaient l’exposition Treasures from the wreak of the unbelievable de Damien Hirst. Si vous êtes à Venise avant la fin de cette exposition, n’hésitez pas, elle est géniale ! Et sinon, allez-y quand même car les bâtiments valent la peine d’être vus.

Hirst - Bye bye Loukoum - Venise - Punta della Dogana
« Hydra and Kali », Damien Hirst

Avant cette exposition, nous ne connaissions de Damien Hirst que ses animaux plongés dans du formol. Ici, il met en scène la découverte d’un trésor imaginaire qui aurait été retrouvé au fond de l’océan dans une épave, le long des côtes africaines. Hirst est allé jusqu’à filmer des plongeurs remontant certaines œuvres à la surface. Le visiteur non averti peut facilement croire à cette mise en scène en pensant découvrir des objets de diverses civilisations disparues. Ceci dit, l’exposition est vraiment déroutante et c’est bien le but recherché. Hirst s’est inspiré de sculptures grecques, a repris des figures mythologiques ou de l’Égypte ancienne. Certaines ne laissent transparaître aucun indice quant à la  véracité de leur représentation ; d’autres si, mais il faut bien observer l’oeuvre, ne pas hésiter à en faire le tour pour découvrir, par exemple, une inscription Mattel au dos d’un buste. Mais parfois c’est beaucoup moins subtil, vous vous retrouvez nez à nez avec un Mickey ou un Pluto recouvert de faux coraux. Pour plus d’informations, ou pour brouiller un peu plus les pistes, on peut télécharger l’audioguide avant sa visite grâce au Wifi gratuit dans les deux établissements.

De l’art moderne chez Peggy

Bye bye Loukoum - Tony Cragg - Venise - Collection peggy Guggenheim
Bottles on a shelf, Tony Cragg (1981) Collection Peggy Guggenheim

 

Non loin de la Punta della Dogana se trouve la Collection Peggy Gugenheim. On y retrouve des œuvres d’art moderne acquises par Peggy Guggenheim auprès des artistes dont elle était mécène, de Jackson Pollock en passant par Salvador Dali ou Marcel Duchamp.

La particularité de cet endroit est que Peggy Guggenheim y est enterrée avec ses nombreux chiens dans le jardin.  Le musée donne accès à une terrasse qui offre une jolie vue sur le Grand Canal. Vous pouvez également déjeuner en terrasse au café du musée, les plats de pâtes y sont délicieux.

 

Pour ses îles colorées et champêtres

Dès le début, nous avions décidé de ne pas visiter Murano et donc de faire l’impasse sur ses souffleurs de verre. Nous étions à Venise pour le week-end de Pâques et avons eu peur de la foule.

Burano - Couleurs - Bye bye Loukoum - Venise
Façades colorées à Burano

Nous nous sommes rendus directement à Burano. En arrivant sur le quai, nous avons pris tout de suite à gauche en longeant l’eau et nous nous sommes vite retrouvés assez isolés du reste des touristes. Cette île est vraiment un gros coup de cœur pour tous les deux. Nous avons adoré longer les canaux et nous perdre à l’intérieur de l’île au milieu des maison colorées. On dit que c’était les pêcheurs qui les repeignaient pour les retrouver quel que soit le temps et surtout en cas de brume. Aujourd’hui, pour notre plus grand plaisir, les habitants ont désormais l’obligation de les repeindre régulièrement. C’est donc sans surprise la ville la plus « instagramable » que nous ayons faite.

Burano - Bye bye Loukoum - Venise - Italie
Maison colorée

Avant de nous rendre sur l’île de Torcello, nous avons fait un petit détour par Mazzorbo, qui est reliée à Burano par un pont. Nous avons fait un tour rapide dans ses vignobles et ses vergers  avant d’embarquer pour Torcello. Cette île est très champêtre et très verte. Nous y avons trouvé un coin sympa pour pique-niquer après avoir passé un pont sans parapets : le pont du diable. Nous en avons profité pour monter au sommet du campanile et pour visiter la cathédrale Santa Maria Assunta et ne l’avons pas regretté. Les mosaïques sont absolument magnifiques, surtout celle du jugement dernier en six bandes. N’oubliez pas d’aller demander un audioguide pour avoir toutes les explications, il est compris dans le prix d’entrée.

One Reply to “Un long week-end à Venise”

  1. […] dans les jardins de la fondation Guggenheim. Nous vous en avions déjà parlé dans notre article Un long week-end à Venise, on se répète, on le sait, mais les pâtes y étaient teeeeellement bonnes, mama […]

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