La côte d’Albâtre entre les gouttes

Week-end sur la côte d'Albâtre

La Normandie en novembre, c’est risqué… Il faut dire qu’à cette période de l’année, toute destination à 3 heures maximum de Paris relève du pari météorologique. Nous avons malgré tout tenté notre chance et nous n’avons pas été déçus. Nous avons posé nos valises en pays de Caux pour trois jours de découvertes et avons rayonné à partir de la petite station balnéaire de Saint-Valery-en-Caux pour découvrir la côte d’Albâtre.

Veules-les-Roses et son fleuve

Veules-les-Roses
Cressonnières

Nous sommes allés nous balader le long du plus petit fleuve de France, la Veules, dans l’un des plus beaux villages de France, Veules-les-Roses.

Après nous être garés au parking des cressonnières, nous suivons le circuit de ce fameux fleuve miniature : une boucle de 3,5 kilomètres à faire en une heure et demi avec bébé en poussette. Nous avons vu plein de moulins et découvert des cressonnières : des bassins où le cresson aquatique est cultivé. Nous avons l’impression que l’eau est recouverte d’un tapis de verdure. Les jolies chaumières tout autour semblent s’être figées dans le temps et notre balade nous conduit à l’embouchure de la Veules sur le front de mer.

Week-end sur la côte d'Albâtre
Face à la mer

Ni une, ni deux, nous descendons sur la plage pour admirer la lumière si spéciale et si chère aux impressionnistes. Bébé découvre les falaises et observe leurs couleurs changer au gré du soleil sur les épaules de Pascal pendant que je traîne la poussette sur le sable, tel un traîneau sur la neige. Il commence à bruiner et il est temps pour nous de terminer notre boucle.

Nous passons nous réchauffer et boire un chocolat chaud sur la place de l’Église avant de reprendre la route vers Saint-Valery-en-Caux.

Fécamp

Le lendemain matin, nous reprenons notre itinéraire direction Fécamp. Nous attaquons la découverte de la ville par l’est en tentant de découvrir le Cap Fagnet. Nous grimpons jusqu’au sémaphore mais nous n’irons pas plus loin : nous ne sommes pas assez bien équipés pour affronter le vent glacial en haut des falaises. Ce léger détour nous offre une vue imprenable sur le port fécampois et nous laisse admirer la ville qui se réveille et s’anime.

Après avoir laissé la voiture sur le quai Bérigny, nous longeons le boulevard Albert 1er jusqu’au casino pour nous mettre à la place de Claude Monet face aux falaises de la côte d’Albâtre qu’il peignit en 1881 dans son tableau “Fécamp, bord de mer”.

Côte d'Albâtre - Fécamp
Port fécampois

Nous faisons demi-tour pour nous rendre au Palais Bénédictine, cet édifice très impressionnant où art néo-gothique et néo-classique se mêlent et dans lequel on trouve un musée d’art médiéval mais aussi une distillerie. Nous découvrons la salle des expositions avec ses nombreuses contrefaçons de la bouteille Bénédictine provenant des quatre coins du monde.

Nous traversons ensuite la salle des épices, la distillerie et les caves, où flottent des effluves d’alcool. Cela nous donne un avant-goût de la dégustation qui nous attend sous la jolie verrière du bar du palais.

Il est 12 h 30, l’heure de déjeuner au Barbican. Nous avons bien fait de réserver car le restaurant affiche complet. La salle est petite mais ça ne fait que renforcer le côté chaleureux. Bébé est attablé avec nous car nous avions mentionné sa présence lors de la réservation et un rehausseur nous attendait à table.  Tous les plats sont fait maison, de l’entrée au dessert. Nous nous sommes régalés ! Mention spéciale au fish & chips du chef.

De l’art à Étretat

C’est le ventre plein que nous quittons Fécamp pour Étretat où Pascal, l’instigateur de ce week-end, nous a préparé une visite surprise aux Jardins d’Étretat. Ce musée d’art contemporain à ciel ouvert niché en haut des falaises est paré de ses plus belles couleurs automnales à cette période de l’année.

Jardins d'Étretat
Les gouttes de pluie

Nous déambulons au milieu des 7 jardins et nous découvrons différentes œuvres le long de notre ballade.

Nous avons un véritable coup de cœur pour les sculptures tout en rondeur de Samuel Salcedo. Elles ne sont d’ailleurs pas sans nous rappeler celles de Fernando Botero que nous avions découvert lors de notre long week-end à Rotterdam.  Elles se trouvent dans le Jardin des Émotions et nous nous amusons à chercher à quelle émotion ses Gouttes de pluie renvoient.  Nous déambulons au milieu des buissons et de ces visages en mimant nous aussi les différentes expressions qui s’offrent à nous : l’attente d’un baiser, la sérénité ou même le dégoût.

Le Jardin des impressions nous offre quant à lui une splendide vue panoramique sur la Manche et les falaises de la côte d’Albâtre.

Enfin, le Jardin Zen nous enveloppe avec ses sons paisibles et sa plénitude. Suspendues au-dessus de nous, des sculptures en terre-cuite retranscrivent l’onde acoustique créée par la prononciation du mot “art” dans 125 langues. On resterait bien là à écouter inlassablement ces sons mais le soleil décline doucement. Nous terminons cette journée par une petite promenade en haut des falaises pour montrer à bébé le coucher de soleil sur la grande arche des falaises d’Étretat.

Vieux-bassin et kouignettes à Honfleur

Notre long week-end normand ne pouvait s’achever sans un passage par Honfleur et son vieux-bassin, que nous atteignons après la traversée du pont de Normandie.

Week-end sur la côte d'Albâtre - Bassin Honfleur
La P’tite Chine

Nous passons la matinée à flâner dans les petites ruelles. La météo alterne entre éclaircies et gouttes de pluie mais ce n’est pas sans nous déplaire, le vieux-bassin et ses façades ont un charme fou sous cette météo capricieuse. Nous en profitons pour visiter l’impressionnante Église Sainte-Catherine, tout en bois. Nos pérégrinations finissent par nous mener dans une fabrique de kouign-amanns ou plutôt de kouignettes : la Maison Georges Larnicol. Nous ne vous avions pas encore parlé de notre passion pour le kouign-amann, et bien maintenant vous savez ! Nous en prenons pour le prochain petit-déjeuner histoire de prolonger notre week-end sur la côte d’Albâtre. Tous les réveils devraient être accompagnés de kouignettes au caramel au beurre salé, à l’orange confite, à la framboise ou tout simplement nature pour les puristes… Ça rend les retours moins difficiles !

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